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" PULVERISATION, s. f. (Chimie & Pharm.) c’est une opération de l’ordre de celles que nous avons appelées mécaniques, préparatoires & auxiliaires ; & qui opère la désagrégation des sujets chimiques solides, en les réduisant en une multitude de molécules plus ou moins subtiles, si superficiellement adhérentes, qu’elles cèdent au moindre effort, presque à la manière des fluides, ou dont l’assemblage constitue cette espèce de fluide imparfait, que tout le monde connaît sous le nom de poudre.
Les instruments directs & ordinaires de la pulvérisation proprement dite, sont le mortier & le porphyre, auquel se rapporte la machine de Langelot... Celle qui s’exécute au moyen du premier instrument, retient le nom de pulvérisation, & s’appelle encore trituration. La dernière s’appelle encore lévigation, porphyrisation & alcoolisation.
Les poudres préparées par la pulvérisation proprement dite, c’est-à-dire au mortier, se passent ensuite au tamis ; & la partie la plus grossière qui est restée sur le tamis se pulvérise de nouveau pour être tamisée encore ; par ces deux manœuvres alternatives, dont la suite entière est comprise sous le nom général de pulvérisation, on réduit tout un corps solide en une poudre assez subtile ; mais jamais on ne la porte au degré de subtilité auquel on parvient par le moyen de la porphyrisation... " (L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, 1751-1778)