Appendices qui servent à la nage.
Les nageoires des poissons sont distinguées en nageoires impaires (dorsale [3], caudale [5] et anale(s) [6]) et paires (pectorales [8] et pelviennes ou ventrales [7]) . La caudale (caudal fin, tail) [5] peut être arrondie, homocerque ou hétérocerque (cf ces 2 mots). Les pelviennes (pelvic fin) [8] peuvent être jugulaires, thoraciques ou abdominales selon leur position plus ou moins antéro-postérieure. Elles sont à l'origine de la patte postérieure des tétrapodes, articulée sur la ceinture pelvienne.
" Condamnés à vivre dans un fluide presque aussi pesant qu'eux, les Poissons n'avaient pas besoin de membres très apparents pour les supporter ; ils y suppléent au moyen des os ou rayons, variables par le nombre, auxquels est attachée une membrane s'écartant en éventail à la volonté de l'individu ; mais elles ne sont pas toutes attachées de la même manière au corps de l'animal ; on nomme pectorales celles qui sont attachées au-dessous des branchies ; celles qui sont placées depuis le dessous de la gorge jusqu'à l'origine de la queue, on les appelle nageoires ventrales. Les nageoires médianes sont verticales, et on les distingue en nageoires dorsales, nageoires anales et nageoires caudales, suivant qu'elles sont placées sur le dos, sous la queue, ou à l'extrémité du corps.
Dans quelques espèces de Poissons, les ventrales manquent totalement ; on les désigne alors par le nom d’Apodes ; tandis que quelques-uns ont les pectorales très développées, et s'en servent en guise d'ailes, pour les soutenir quelque temps dans l'atmosphère, lorsqu'ils s'élancent hors de leur élément.
C'est en frappant le fluide de droite et de gauche avec la queue qui est mue par des muscles vigoureux, que les poissons avancent et peuvent se diriger à volonté au sein des eaux les plus rapides. " (Crespon J., 1844. Faune méridionale ou description de tous les animaux vertébrés vivants et fossiles, sauvages ou domestiques... du Midi de la France. Nîmes, Chez l'auteur éd., 2 vol., 2e vol., 360 p., p. 274)
" Les Poissons sont pourvus de nageoires paires et impaires. Celles-ci
ont pour hase des stylets osseux ou rayons qui s'articulent avec de
petits os plats, dits interépineux, reliés d'autre part à l'extrémité
des apophyses épineuses supérieures ou inférieures des vertèbres. Les
rayons sont constitués, tantôt par de simples stylets durs et pointus :
on leur donne alors le nom de rayons épineux (fig.) ; tantôt par une série d'osselets articulés entre eux et ramifiés à l'extrémité : ce sont les rayons mous (fig.). On distingue les nageoires impaires en dorsale, anale et caudale.
Les deux premières se divisent quelquefois de manière à former chacune
plusieurs nageoires : en outre, il peut exister une petite nageoire
dorsale postérieure dépourvue de rayons : on l'appelle nageoire adipeuse. La nageoire caudale est dite homocerque lorsque ses deux lobes sont égaux et symétriques, et hétérocerque dans le cas contraire.
Les
nageoires paires, pectorales et ventrales, correspondent aux membre des
autres Vertébrés. Les premières sont suspendues à la tête et au tronc
par une ceinture scapulaire incomplète ; elles-mêmes ont pour base un
squelette d'une grande complication , terminé par des rayons. Quant aux
nageoires ventrales, qui sont supportées par une sorte de bassin
rudimentaire, leur situation est très variable. Tantôt elles sont
reportées en arrière sous l'abdomen, ce qui fait qualifier les Poissons
d'abdominaux (fig.), tantôt elles s'avancent au-dessous des pectorales (thoraciques), ou même en avant, sous la gorge (jugulaires ou subbrachiens, fig.) ; enfin, elles peuvent disparaître (apodes,
fig.), ainsi que les pectorales elles-mêmes (fig.). " (Railliet Alcide,
"Traité de zoologie médicale et agricole", 2e éd. Asselin et Houzeau,
Paris, 1895, p. 950-1)
Pour citer cet article :
Meyer C., ed. sc., 2021, Dictionnaire des Sciences Animales. [On line].
Montpellier, France, Cirad. [26/01/2021].
<URL : http://dico-sciences-animales.cirad.fr/ >
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